LA SOCIETE CIVILE CENTRAFRICAINE RENFORCE LES CAPACITES DE SES MEMBRES

Publié le par ADOUMBAYE TOUBARO Loty Moïse

LA SOCIETE CIVILE CENTRAFRICAINE RENFORCE LES CAPACITES DE SES MEMBRES

Pendant des années, l’encadrement social en République Centrafricain a été fortement marqué par l’influence de la politique et de l’administration.

Cette tendance a largement contribué à développer au sein de la population des comportements qui incitent à se préoccuper davantage de l’intérêt personnel.

Ainsi, la gouvernance telle pratiquée depuis cinq (5) décennies n’a guère permis de libérer des énergies nécessaires afin de répondre aux besoin toujours croissant des centrafricaines et des centrafricains.

Pendant longtemps, l’environnement institutionnel n’a pas aidé les citoyens à mieux connaitre leurs droits et devoirs. Cette méconnaissance a pris une autre dimension avec le manque de développement de la culture démocratique.

Celle-ci passe par l’ouverture d’un espace qui offre à chacun la possibilité de s’exprimer librement. L’évolution du processus de démocratisation a été marquée par des avancées positives.

A la faveur des processus électoraux, les citoyens ont été édifiés sur leur rôle dans le choix de leurs dirigeants. Dans la foulée, des nombreuses associations ont vu le jour. Des mouvements de revendications sont reconnus et acceptés. Cependant, beaucoup reste à faire.

 

 

LES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ; DES LANCEURS D’ALERTE ?

Le Réseau des Organisation de la Société Civile en Centrafrique pour la Gouvernance et le Développement (ROSCA-GD) veut promouvoir la bonne gouvernance et le développement.

A travers les activités et les actions qu’il mène, l’association entend privilégier la transparence en amenant les citoyens à prendre conscience de droits et devoirs. L’idée c’est de provoquer une prise de conscience chez les centrafricaines et les centrafricains. Il s’agit donc d’offrir aux citoyens l’opportunité de se retrouver, de se réunir et de débattre des problèmes qui touchent à la vie de la cité.

Il s’agit aussi de laisser de côté la « langue de bois » c’est – à dire de parler sans     en échangeant sur ce qui ne va pas.

C’est l’objectif assigné à l’atelier de présentation du rapport sur la société civile centrafricaine organisé le samedi 27 janvier 2018 à Bangui par le Réseau des Organisations de la Société Civile de Centrafrique pour la Gouvernance et le Développement (ROSCA-GD).

Quatre heures durant, près de cent (100) représentants de la société civile ont débattre en toute franchise et dans la sérénité des questions d’intérêt national.

Les échanges ont été parfois vifs mais le ton est resté « politiquement correct » grâce à l’habilité avec laquelle la Présidente du Bureau de l’atelier, également Présidente du ROSCA-GD Mme Béatrice EPAYE  a conduit les débats.

Le Rapport sur la société Civile Centrafricaine est une étude d’une soixantaine de pages réalisé par Ladiba GONDEU

« la Société Civile Centrafricaine piégée par les crises », c’est le titre de cette étude d’une soixantaine de pages commanditée par le Réseaux des Organisations de la Société Civile de Centrafrique pour la Gouvernance et le Développement (ROSCA-GD) avec l’appui du CCFD Terre Solidaire et du Programme Paix (ACORD-CCFD-Terre Solidaire).

Le texte a écrit par M Ladiba GONDEU, anthropologue à l’Université de N’Djamena (Tchad). Consultant, il a mené plusieurs missions à Bangui en 2013, 2014, 2015 et 2016. M GONDEU a été dans son travail par M Felix NGANA, chercheur géographe de l’Université de Bangui. Un comité de pilotage a été mise en place par le ROSCA-GD pour aider le consultant dans sa recherche. Il était constitué de M Valentin DIMANCHEN GOSSALA, consultant anthropologue à l’Université de Bangui, Valérie Blandine TANGA, consultante anthropologue à l’Université de Bangui, Bernice OUANGO-NDACKALLA, Claudine BAGAZA DINI (membres du G23) et Gervais Gontran LAKOSSO-KOKPALE, coordonnateur du GTSC, Bruno ANGSTELM du CCFD-Terre Solidaire (Paris) a aussi accompagné le consultant rédacteur tout au long de son travail d’étude et de rédaction.

Le rapport a été bâtit à partir de deux (2) convergences problématiques. La première est basée sur des analyses faites à partir des informations recueillies essentiellement au près des acteurs de la Société Civile de la RCA. Ces acteurs se composent aussi bien des leaders historiques de cette sphère (syndicats, patronat, organisations de défense des droits humains, plates-formes, organisations des femmes, des jeunes, etc.) que de structures d’émergence récente (plate-forme, la jeunesse, réseaux des femmes leaders, etc.)

Les réflexions, les échanges et les débats ont clairement fait apparaître que « lorsque la liberté de parole et d’action sont utilisées pour critiquer les actions qui heurtent la conscience et qui semblent contraires au bien commun, c’est l’engagement citoyen.

La nécessité d’éduquer la conscience citoyenne dans le but de défendre le bien commun est un devoir de tous les

Comme l’indique le rapport dans son introduction « la contribution de toutes les configurations de la société civile centrafricaine est plus pressante que jamais pour sortir le pays du chaos ou il s’achemine inexorablement.

 

Hubert-Mary DJAMANY

Publié dans Société

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